Dalle en béton

 

Structure

Composition d'une dalle, de bas en haut:
- Sol brut, grossièrement nivelé.
- Sable, ou mieux pozoulane (sable de carrière qui se tasse particulièrement bien; Certains appellent cela du Stérile). Il permet de niveler et d'éviter le déchirement sur d'éventuels cailloux de la couche suivante:
- Film de polyanne (plastique qui isole la dalle des remontées d'humidité),
- 7 cm de béton (la dalle) armé d'un treillis métallique,
- De 4 a 6 cm d'isolant (polystyrène expansé ou extrudé),
- 7 cm de béton (la chape), armé de fibres de verre ou d'un treillis métallique,
- Quelques millimètres de ragréage (mortier de sable très fin qui permet une surface lisse et rattrape les défauts de  planéité),
- Finition (carrelage, moquette, parquet).
 Ne pas oublier d'intégrer dans la dalle les fils électriques (sous gaine) et les canalisations (aussi sous gaine, si c'est du cuivre) nécessaires.

Méthode

Je déconseille fortement de faire son béton soi-même. J'ai essayé, c'est tuant. Il faut quand même se faire livrer le gravier et le sable. Tant qu'à se faire livrer, autant que cela soit du béton tout prêt.

Comparatif de prix :
- méthode manuelle : pour environ  1 m3 de béton  : 1 m3 de gravier (240 F) + 1/2 m3 de sable (90 F) + 350kg de ciment (280 F)= 610 F HT,
- méthode fainéante :  770 F HT pour un béton tout prêt livré avec retardateur + armature de fibres...

Le retardateur permet de travailler beaucoup plus relaxe : vous disposez de la journée pour parfaire le boulot, contre 2-3 heures sans retardateur (dépend de la température extérieure).
La fibre de verre permet d'éviter d'utiliser des treillis métalliques (que pour la dalle supérieure).
 
Les pros arrivent à obtenir une dalle bien plane sans prendre de repère. J'ai eu beau les regarder faire, je n'arrive pas à comprendre par quelle magie.

J'ai donc utilisé des méthodes plus prudentes :

*      Les plots. Sur le sol, un dispose un premier plot de béton, et on aplanit son sommet à la hauteur de la future dalle. Puis on dispose un deuxième plot, à la même altitude (vérification à la règle et au niveau). On multiplie ainsi les plots en quadrillant la surface. Vu que c'est la même règle qui servira à tirer la dalle, on est sûr que les plots ne seront pas trop distants. C'est une méthode assez simple, qui ne demande pas de beaucoup d'outillage, mais finalement beaucoup moins pratique que la suivante, puisqu'on ne dispose pas de guide continu.

*      Les règles-guide : on fixe des règles dans des plots, toujours en vérifiant leur co-planarité. Une fois les plots durcis, on peut tirer la dalle avec une règle qui vient en appui sur les guides au sol. Après la dalle un peu durcie, on peut retirer les guides, mais c'est pas absolument indispensable. J'ai utilisé comme guides des profils aluminium trouvé chez un ferrailleur.

 

Disposer le béton, et, avec une règle de maçon, "tirer" la dalle, c'est-à-dire que l'on tire la règle vers soit, avec des petites secousses verticales pour tasser et aider les gravillons à bien se placer sans bloquer la règle. Si la règle repose sur les guides, il est impossible de rater.

La première fois, j'ai voulu trop bien faire en mouillant la dalle et en la lissant à la taloche. C'est très joli car on arrive à un fini bien lisse et brillant, mais l'on fait inévitablement des creux et des bosses. La plupart du temps, la dalle sera recouverte, et donc on s'en fout de son aspect. Dans les autres cas, il faudra tout de même faire un ragréage, puisque le béton se rétracte (et se tasse) plus ou moins suivant les endroits, ce qui donne de légères irrégularités. De toutes manières, le ragréage est une opération nécessaire et plus rapide que d'essayer de peaufiner la dalle.

 

Décaissage

Souvent, il faut creuser avant de pouvoir couler la dalle. Attention, c’est un gros boulot. Calculez le volume de terre à enlever, et multiplier le tout par deux (la terre « foisonne », double de volume dès qu’elle est remuée).

L’idéal est d’utiliser une mini-pelleteuse, mais c’est souvent impossible de la faire rentrer par une porte; Il faut donc retrousser ses manches…

Je commence dans un coin pour arriver au niveau final, puis j’élargis le trou sur toute la surface. Il est beaucoup plus facile de creuser sur le bord d’un trou qu’au fond : la terre ne retombe pas là ou on veut l’enlever.

Je contrôle que je suis arrivé à la bonne altitude en utilisant un niveau laser sur pied (on trouve cela pas cher maintenant) ; Le pied dispose de vis de réglage permettant de disposer le support tournant du laser bien horizontal. Je prend une planche et la tient verticale à l’endroit qui est à la bonne altitude, et fais une marque là où arrive le point du laser. Je met la planche sur un autre endroit et pointe le laser dessus : si le point  arrive au-dessous de la marque, il faut encore creuser…

Pour creuser dans un mélange de terre et de pierres comme c’est le cas chez moi, il est quasi-impossible d’utiliser la pelle de terrassier. J’ameublis un peu à la pioche, puis je me mets à genoux et je pousse pierres et terre avec un truelle de jardinier dans… une pelle a poussière (métallique). Hop, destination seau ; Hop destination remorque, Hop destination déchetterie.
C’est vraiment du travail de fourmi…Comment font les pros?

Vous pouvez vous épargner bien des efforts si vous pouvez disposer la terre dans votre jardin (un talus, là, cela serait super, non, chérie ?), puisque là vous pouvez utiliser une brouette.
Sinon, il peut être aussi largement rentable de prendre le temps d’élaborer une rampe pour que la brouette puisse se déverser dans la remorque.

 

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